Les néo-régionaux

Les couteaux néo-régionaux sont apparus en nombre avec le regain d'intérêt pour la coutellerie française que l'on a pu observer dans les années 80/90.
Au delà de considérations purement esthétiques, on peut raisonnablement les classer dans deux catégories : les néo-régionaux qui sont des rééditions documentées (ou adaptations) de couteaux jadis utilisés dans nos campagnes, et ceux qui sont des créations pures, fussent-elles avantageusement emballées dans un storytelling étudié.
Ce blog étant consacré aux couteaux traditionnels de nos régions, voici quelques néo-régionaux de la première catégorie.

Le Sauveterre

En 1998 sur France 2 la série "La clé des champs" retrace l'épopée d'une femme qui quitte Paris pour reprendre la coutellerie familiale à Sauveterre de Rouergue. Guy Vialis a l'idée de reprendre l'activité  de coutellerie et relance la fabrication du modèle « Sauveterre » qui constituait l'activité principale du village entre les XIIIe et XVIIIe siècle.

Le Normanchois

Le musée de Normandie à Caen conserve un couteau trouvé dans une sépulture du VIe siècle. Pascal Turpin s'en inspire pour créer un couteau tout métal, rudimentaire mais efficace, que des plaquettes de bois ou de corne peuvent habiller à la demande.

Le Pradel Colonies

C'est une interprétation du Gabier, le couteau réglementaire des troupes de marine et coloniales jusqu'en 1939.

Le Rumilly Pradel-Brossard

Le couteau originel possédait un système de sécurité complexe et plus tout à fait acceptable de nos jours. La version modernisée reprend la ligne, mais simplifie le fonctionnement pour qu'il soit souple et sans danger.

Le Liadou

C'est le couteau emblématique des vignerons de Marcillac (Aveyron). Le Liadou (outil à lier en occitan) servait jadis à fendre l'osier et lier la vigne pour la taille en couronne. Et bien sûr pour le casse-croûte et pour les travaux domestiques. En 2014, Jean-Noël Rey exhume Le Liadou de son grand-père vigneron et redécouvre l’histoire singulière de cet outil. Avec son ami Nicolas Julvé, ils décident de redonner vie à ce couteau emblématique en conservant sa forme traditionnelle voisine du Seurre, pourtant bien loin des vignobles aveyronnais.

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