Numéro ? symbole ? patronyme ? la lame comporte plusieurs indications qu'il est utile de savoir décrypter. Elles peuvent être de plusieurs types : un nom, un emblème, un numéro, un complément d'information et quelquefois plusieurs d'entre eux.
L'origine du marquage est très ancien mais se normalise en 1743 quand, pour garantir la qualité et la traçabilité du produit (oui, déjà !), les coutelliers étaient contraints de signer leur production ("Lettres patentes sur le règlement des ouvrages de Quincaillerie et de Coutellerie qui se fabriquent dans la Ville de Thiers & lieux circonvoisins"). Pour que le dépôt des marques soit incontestable, celles-ci étaient empreintes sur des feuilles de métal appelées "tables de marques", placées sous le contrôle des Maîtres-Jurés, et auxquelles on pouvait se référer en cas de litige.
La raison d'être de l'emblème (un objet du quotidien, un animal...) est plus pragmatique : les ruraux n'ayant pas tous accès à l'éducation, il leur était plus facile d'identifier la marque "au Sabot" que de lire le nom Fontenille.
Quant au numéro à côté du nom, c'est un autre signe distinctif qui ne concerne que le bassin thiernois (à ne pas confondre avec le numéro inscrit sur le talon de la lame, comme dans l'exemple ci-dessous "XC75", qui fait référence à la qualité d'acier utilisé). Chaque bassin coutellier avait sa façon de frapper les lames ; Nogent avait un marquage composé principalement de sigles.
A partir de 1858, les tables métalliques seront abandonnées. L’enregistrement de la marque se fera sur de grands registres, avec le nom de leur propriétaire. Un procédé plus simple qui a sans doute contribué à faciliter l'enregistrement de la marque et sa protection industrielle. Ainsi, pour lutter contre la contrefaçon, les artisans ont pris l'habitude de déposer d'innombrables marques satellites : le 13 octobre 1931, Rousselon Frères, propriétaire du 32 Dumas Aîné dépose concomitamment : Véritable Dumas 32, Véritable Dumas Aîné 32, 32, 33, 22, 262, 682, 132, 223, 322, 323, 232, 324, 321, 327, 320, 326, 325, 432, 532, 832, 932, 1032, 3200, 3211, 3210, 3232. Entre 1809 et 1965, ce sont plus de 12 000 dépôts en invention ou renouvellement de marques qui ont été enregistrés à Thiers !
L'origine du marquage est très ancien mais se normalise en 1743 quand, pour garantir la qualité et la traçabilité du produit (oui, déjà !), les coutelliers étaient contraints de signer leur production ("Lettres patentes sur le règlement des ouvrages de Quincaillerie et de Coutellerie qui se fabriquent dans la Ville de Thiers & lieux circonvoisins"). Pour que le dépôt des marques soit incontestable, celles-ci étaient empreintes sur des feuilles de métal appelées "tables de marques", placées sous le contrôle des Maîtres-Jurés, et auxquelles on pouvait se référer en cas de litige.
La raison d'être de l'emblème (un objet du quotidien, un animal...) est plus pragmatique : les ruraux n'ayant pas tous accès à l'éducation, il leur était plus facile d'identifier la marque "au Sabot" que de lire le nom Fontenille.
Quant au numéro à côté du nom, c'est un autre signe distinctif qui ne concerne que le bassin thiernois (à ne pas confondre avec le numéro inscrit sur le talon de la lame, comme dans l'exemple ci-dessous "XC75", qui fait référence à la qualité d'acier utilisé). Chaque bassin coutellier avait sa façon de frapper les lames ; Nogent avait un marquage composé principalement de sigles.
A partir de 1858, les tables métalliques seront abandonnées. L’enregistrement de la marque se fera sur de grands registres, avec le nom de leur propriétaire. Un procédé plus simple qui a sans doute contribué à faciliter l'enregistrement de la marque et sa protection industrielle. Ainsi, pour lutter contre la contrefaçon, les artisans ont pris l'habitude de déposer d'innombrables marques satellites : le 13 octobre 1931, Rousselon Frères, propriétaire du 32 Dumas Aîné dépose concomitamment : Véritable Dumas 32, Véritable Dumas Aîné 32, 32, 33, 22, 262, 682, 132, 223, 322, 323, 232, 324, 321, 327, 320, 326, 325, 432, 532, 832, 932, 1032, 3200, 3211, 3210, 3232. Entre 1809 et 1965, ce sont plus de 12 000 dépôts en invention ou renouvellement de marques qui ont été enregistrés à Thiers !
Les autres indications censées qualifier le couteau ou créer la différence ne sont en réalité que des astuces marketing destinées à rassurer l'acheteur. La plus mythique d'entres elles est sans doute la mention "hors concours" frappée sur les lames des couteaux Calmes à Laguiole.
Mais depuis quelques décennies, ces indications masquent malheureusement aussi une possible provenance asiatique : Laguiole Prestige, Laguiole garanti, Pradel Extra...
Par convention la marque se trouve du côté de l'onglet. Sur ce couteau alsacien, le talon porte l'inscription de la provenance, Thiers. De l'autre côté on trouve 12C27 sur le talon (qualité de l'acier utilisé) et la mention "le Massu" qui désigne ce style de couteau régional (une pratique postérieure aux années 80).
Dans certains cas, les couteaux sont fabriqués pour le compte d'un détaillant (en général une grosse quincaillerie). Celui-ci demande alors que le couteau soit signé de sa raison sociale. Le fabricant peut alors faire figurer la provenance sur le talon de la lame, comme c'est le cas sur ce Rouennais : Dumesnil à St Pierre sur Dives et siglé "au marteau" (maison Retru-Gros à Thiers).
Pourquoi parle-t-on alors en coutellerie d’acier au carbone ? Parce qu'on utilise des aciers durs (0,6 % et 0,75 % de carbone) et extradurs ( entre 0,75 % et 1,2 %).
Les aciers inoxydables, autrement dit inox ou stainless, sont des alliages qui résistent à la corrosion par l´ajout le plus souvent de chrome (au minimum 13 %). Bien d'autres métaux peuvent être ajoutés en raison de leurs propriétés. Par exemple le vanadium, très résistant à la corrosion, le tungstène ou encore le phospore qui améliorent la résistance à l'usure.
Mais depuis quelques décennies, ces indications masquent malheureusement aussi une possible provenance asiatique : Laguiole Prestige, Laguiole garanti, Pradel Extra...
Par convention la marque se trouve du côté de l'onglet. Sur ce couteau alsacien, le talon porte l'inscription de la provenance, Thiers. De l'autre côté on trouve 12C27 sur le talon (qualité de l'acier utilisé) et la mention "le Massu" qui désigne ce style de couteau régional (une pratique postérieure aux années 80).
Dans certains cas, les couteaux sont fabriqués pour le compte d'un détaillant (en général une grosse quincaillerie). Celui-ci demande alors que le couteau soit signé de sa raison sociale. Le fabricant peut alors faire figurer la provenance sur le talon de la lame, comme c'est le cas sur ce Rouennais : Dumesnil à St Pierre sur Dives et siglé "au marteau" (maison Retru-Gros à Thiers).
Comment être certain de la qualité de la lame ?
La réputation de l'artisan est la première des garanties. Mais dans l'absolu, on peut réaliser une lame de couteau avec n'importe quel métal, y compris avec une vielle chaine de vélo fondue. Toutefois, les questions à se poser seront nombreuses :- Risque-t-elle de se casser ?
- Vais-je pouvoir l'aiguiser facilement ?
- Sera-t-elle sensible à la corrosion ?
Un peu de chimie
L’acier est un alliage de carbone et de fer, plus précisément de cristaux de fer pur entre lesquels sont répartis des grains de carbone. La teneur en carbone de l’acier conditionne sa résistance à la rupture. Pour être considéré comme un acier, celle-ci doit être inférieure à 2%.Pourquoi parle-t-on alors en coutellerie d’acier au carbone ? Parce qu'on utilise des aciers durs (0,6 % et 0,75 % de carbone) et extradurs ( entre 0,75 % et 1,2 %).
Les aciers inoxydables, autrement dit inox ou stainless, sont des alliages qui résistent à la corrosion par l´ajout le plus souvent de chrome (au minimum 13 %). Bien d'autres métaux peuvent être ajoutés en raison de leurs propriétés. Par exemple le vanadium, très résistant à la corrosion, le tungstène ou encore le phospore qui améliorent la résistance à l'usure.
Les différentes qualités de métal
Il existe dans le monde des dizaines d'appellations d'alliages. Celles que l'on rencontre le plus souvent sur les lames en France sont- L’acier 440 (très utilisé dans les années 80/90). il comporte 3 grades appelés A, B et C.
- Le 420 un acier économique d'origine américaine, tendre et peu résistant, mais résistant à l’oxydation.
- Le Sandvik 12c27, un acier suédois, affutage facile, tranchant doux. Très populaire depuis les années 90.
- Le XC75 (et sa variante XC100) acier carbone extra dur, bon tranchant, sensible à l'oxydation
- Le VG10 un acier moderne japonais, utilisé pour les couteaux haut de gamme,excellent au quotidien.
- Etc.
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