Jusqu'à la mécanisation des travaux aux champs, les paysans avaient recours aux bêtes de trait et aux charettes, chariots pour transporter le foin, les fûts de vin, ou le blé. Les voyageurs quant à eux se déplaçaient en calèches, autres véhicules de conception somme toute voisine.
Il fallait donc avoir à portée de main un outil pratique et universel, capable de faire un trou dans une bride en cuir, de scier un petit morceau de bois ou ôter un caillou d'un sabot, le tout dans un format poche.
Le Charretier n'est donc pas associé à une région, mais à un métier aujourd'hui disparu. Voici un ancien modèle 4 pièces signé "A l'étoile d'acier".
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©Philippe ROSA |
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L'ancêtre du couteau Suisse
Une lame longue, une courte, une scie, un poinçon, une lame piétin, un tire bouchon... Avec ses nombreux accessoires, la réalisation d'un Charretier n'était pas à la portée de tout le monde.
Sa ligne générale varie peu, en raison de l'ergonomie de l'outil. Seuls quelques détails comme la mitre plate ou bombée peuvent singulariser cet imposant couteau. Il possède souvent des rosettes noyées, ce qui n'est pas le cas sur ce modèle ci-dessous.
Les Charretiers de collection
La plupart sont en corne ou en bois, mais on peut aussi en trouver en métal. Les brocanteurs en proposent régulièrement, dans des états en revanche très variables. Mais même avec une usure prononcée, un Charretier reste un beau couteau régional, qui a du vécu. En témoigne ce 4 pièces de chez 75 Maubert Batisse.
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