Le Saint-Martin est un couteau élégant, visuellement proche de l'Issoire. Originaire du Massif Central, sa ligne est voisine du Laguiole ancien, avant que celui-ci ne prenne sa forme actuelle. Et si le très récent Sauveterre (années 1990) était doté d'une mitre de cul, on pourrait légitimement le confondre avec le Saint-Martin. Pourtant de petits détails font la différence.
On dit qu'il a été utilisé dès le XIXème siècle par le clergé, notamment pour tailler les plumes d'écriture. En raison de l'ajustage des nombreuses pièces qui le composent, le Saint-Martin n'est pas à proprement parler un couteau bon marché.
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La ligne intemporelle du Saint-Martin ©Philippe ROSA |
Comment le reconnaître ?
Le couteau Saint-Martin est un des rares couteaux dont l'origine ne se trouve pas dans le monde rural. Sa silhouette et sa finition en font un couteau assez distingué. Un manche qui s'affine à son extrémité, des matériaux nobles comme l'ivoire, l'os ou une corne soigneusement sélectionnée, et de larges rosettes noyées donnent au Saint-Martin une dimension statutaire.
Souvent équipé de 2 mitres, celle de cul est façonnée en bec de corbin. Certains anciens modèles peuvent être constitués de plusieurs pièces comme ce Barnérias "à la tête de cochon" qui propose un poinçon.
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Ancien couteau Saint-Martin |
Les Saint-Martin de collection
Les pièces les plus anciennes, quand elles sont en bon état, peuvent atteindre des sommes élevées. On trouve aussi des couteaux Saint-Martin plein manche comme ce Verdier en corne bovine de 20 cm ouvert, d'une ligne plus éffilée, orné d'une mouche forgée dans la masse du ressort.
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Un Saint-Martin plein manche en corne, dont le bec de corbin a été un peu estompé |
Le plus vieux modèle répertorié à été fabriqué par Alphonse St-Joanis-Mondière (1883-1948). Quant à ce modèle plus récent, il est vraisemblement réalisé en os, mitres en laiton dans les années 60/70.
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