Il ne manque pas d'allure le couteau corse Vendetta avec sa ligne si particulière et ses inscriptions vengeresses sur la lame. A ceci près qu'il fleure moins le maquis que l'odeur des forges de Thiers.
En réalité, les couteaux originels sont plutôt de deux types : le Curnicciolu (littéralement "petite corne", matériau abondant sur l'île) devenu le couteau "de berger", et le stylet, adopté dans les années 1800 en tant qu'arme de défense.
En réalité, les couteaux originels sont plutôt de deux types : le Curnicciolu (littéralement "petite corne", matériau abondant sur l'île) devenu le couteau "de berger", et le stylet, adopté dans les années 1800 en tant qu'arme de défense.
Et le (ou la, selon les auteurs) Vendetta alors ? Alexandre Musso (maître armurier et expert judiciaire en armes près la cour d’appel de Bastia) affirme qu' "en s’inspirant des couteaux piémontais, Ziu Graziani de Campile, fabricant vers 1870 de stylets de Castagniccia a créé une Vendetta qu’il a exposée dans un salon à Paris à la fin du 19e sans jamais déposer de brevet et ensuite Thiers en a inondé la corse".
Car un grand nombre de couteaux corses ont été imaginés pour représenter l'image donnée par Prosper Mérimée d'une Corse violente et vengeresse. Avec ou sans tête de maure, avec ou sans inscriptions belliqueuses souvent rédigées en idiome italien. Des couteliers opportunistes ont donc industrialisé ce grand couteau pliant de style radical et à l'allure impressionnante, que les touristes n'oubliaient pas de ramener de leur séjour. Et qui symbolise à tort la Corse.
Les motifs sont généralement des végétaux ou floraux, parfois de simples arabesques. Ce grand Vendetta signé Véritable Edouard 716 est décoré de la traditionnelle Tête de Maure.
Mais ils proposent presque tous un manche trapu et incurvé, une lame puissante avec une pointe relevée. Parfois, le dos de lame comporte une double entaille en V (le tarabiscot).
Ci-dessous un grand Curnicciulu, manche en pointe de corne d'une seule pièce. Lame en partie brute de forge. Un couteau très fin et très léger signé U Monte d'Oru, une marque désormais fabriquée sur le bassin coutelier de Thiers.
Car un grand nombre de couteaux corses ont été imaginés pour représenter l'image donnée par Prosper Mérimée d'une Corse violente et vengeresse. Avec ou sans tête de maure, avec ou sans inscriptions belliqueuses souvent rédigées en idiome italien. Des couteliers opportunistes ont donc industrialisé ce grand couteau pliant de style radical et à l'allure impressionnante, que les touristes n'oubliaient pas de ramener de leur séjour. Et qui symbolise à tort la Corse.
Le (couteau) Vendetta
C'est donc une sorte de stylet revisité, caractérisé par une lame pointue, une mitre allongée et un manche en os. Les plaquettes étaient en général décorée à l'encre, avec divers motifs. S'y ajoutera plus tard la Tête de Maure. D'autres modèles existent en tout métal avec décor collé. La lame portait souvent des formules agressives comme par exemple Vendetta Corsa (vengeance corse), Morte al Nemico (mort à l'ennemi) ou encore Vindica l'Unore (venge l' honneur). Certains modèles de plus de 50cm relevaient clairement du folklore pour touristes. Toujours selon Alexandre Musso "On n'a jamais vu de damas véritable sur un couteau corse ancien. En revanche beaucoup de faux damas à l’acide".Vendetta Corse tout métal signé Mure 76 ©Philippe ROSA |
Les motifs sont généralement des végétaux ou floraux, parfois de simples arabesques. Ce grand Vendetta signé Véritable Edouard 716 est décoré de la traditionnelle Tête de Maure.
Les autres couteaux corses
Il existe plusieurs sortes de couteaux de berger. Ils portent différents noms en langue corse, selon leur origine géographique : "Temperinu", "Curnicciulu" ou "Cursina" pour les plus utilisés.Mais ils proposent presque tous un manche trapu et incurvé, une lame puissante avec une pointe relevée. Parfois, le dos de lame comporte une double entaille en V (le tarabiscot).
Ci-dessous un grand Curnicciulu, manche en pointe de corne d'une seule pièce. Lame en partie brute de forge. Un couteau très fin et très léger signé U Monte d'Oru, une marque désormais fabriquée sur le bassin coutelier de Thiers.
Depuis une cinquantaine d'années, certains artisans se réapproprient la fabrication insulaire. Les collectionneurs trouveront donc d'innombrables variations autour du Curnicciulu ou du Cursina, lames brutes de forge ou damas.
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