L'Yssingeaux et ses variantes

Un couteau auvergnat qu'on appelait Laguiole à la fin du XIXe siècle. Mis à part son manche en bec de corbin, sa ligne s'est simplifiée et arrondie, au point que ce couteau a fait l'objet de plusieurs déclinaisons qui se sont institutionnalisées sous diverses appellations : Saint-Martin, Issoire...


Comment le reconnaître ?

C'était un couteau plutôt rural, souvent en corne, avec une mitre assez longue. Il présente quelquefois des rosettes noyées ou un décor avec des clous. On en trouve également avec deux ou trois pièces, plus rarement quatre. Un passe-lacet peut se trouver à l'extrémité du ressort, qui n'est en principe pas orné d'une mouche décorative.
Contrairement au Saint-Martin, plus fuselé, et à l'Issoire plus souvent doté de deux mitres, la forme de l'Yssingeaux est rectiligne, assez passe-partout en somme, qui pouvait se prêter à de nombreuses personnalisations. Voici un modeste Parapluie à l'Epreuve en corne rose.

Couteau régional Yssingeaux
Yssingeaux ©Philippe ROSA

Les Yssingeaux de collection

Si les Yssingeaux originels sont rares (ceux à plaquettes plates et 2 mitres, signés par exemple Exbrayat), l'amateur trouvera aisément des Yssingeaux plus récents signés Ricornet ou Barnerias, la marque "au cochon".  Des modèles aux formes intermédiaires avec l'Issoire se trouvent facilement, d'autres modèles présentent des mitres à facettes.
De nos jours certains artisans revisitent ce couteau de la plus belle des façons. Ici un modèle de R.David, numéroté et signé Viallon sur le ressort.

Couteau régional Yssingeaux Viallon

Les pièces plus anciennes peuvent être intéressantes si elles sont dans un état correct ou frappées d'une marque réputée. Ce modèle signé Vilebrequin est encore acceptable mais ne séduira pas les amateurs les plus avertis.


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