De nos jours le couteau Basque se présente sous plusieurs formes, nombreux étant les artisans à en réinterpréter le style, ou s'en éloigner totalement (Txino, Nivelle, Bayonne, Oso, Adour...). La créativité n'ayant pas de limites, on trouve même un néo-Basque en forme de piment d'espelette. D'ailleurs concernant Espelette, Eric Burel-Etchegoin a redessiné récemment un couteau sur la base d'un modèle à priori fabriqué vers 1850 par le coutelier Pierre Dufourq.
En réalité il n'y a pas vraiment de couteau traditionnel basque. Du reste dans le catalogue Manufrance du collectionneur dans les années 50 (catégorie exportation) , le couteau identifié comme basque ressemble furieusement à un Saint-Martin avec poinçon.
De fait, le style oriental du modèle qu'on assimile au modèle traditionnel n'est pas à proprement parler hexagonal, et sa fabrication française daterait de la seconde moitié du 19ème. Pourtant le Basque est un couteau dont la personnalité est marquée, notamment pour ce qui concerne son manche.
Quelle serait la raison de la présence de ces 10 rosettes proéminentes ? Il se trouve que le tabac vert, lorsqu'on le taille, laisse échapper une sève épaisse et collante qui gêne la tenue du manche. Selon Marc Prival (auteur, professeur, détaché au Musée de la coutellerie de Thiers), c'est un dénommé Boutti commerçant de Mussidan qui aurait eu l'idée de cette amélioration ergonomique. La diffusion de ce couteau ne s'est donc pas limitée au pays basque, elle s'est faite également sur les départements alentours.
On peut aisément concevoir que le coût de revient d'un couteau ainsi travaillé est plus élevé. On trouve donc souvent des variantes simplifiées avec ou sans les 10 rosettes, auquel cas le manche est décoré d'une croix basque à 4 branches circulaires, dite "Lauburu".
De fait, le style oriental du modèle qu'on assimile au modèle traditionnel n'est pas à proprement parler hexagonal, et sa fabrication française daterait de la seconde moitié du 19ème. Pourtant le Basque est un couteau dont la personnalité est marquée, notamment pour ce qui concerne son manche.
Quelle serait la raison de la présence de ces 10 rosettes proéminentes ? Il se trouve que le tabac vert, lorsqu'on le taille, laisse échapper une sève épaisse et collante qui gêne la tenue du manche. Selon Marc Prival (auteur, professeur, détaché au Musée de la coutellerie de Thiers), c'est un dénommé Boutti commerçant de Mussidan qui aurait eu l'idée de cette amélioration ergonomique. La diffusion de ce couteau ne s'est donc pas limitée au pays basque, elle s'est faite également sur les départements alentours.
On peut aisément concevoir que le coût de revient d'un couteau ainsi travaillé est plus élevé. On trouve donc souvent des variantes simplifiées avec ou sans les 10 rosettes, auquel cas le manche est décoré d'une croix basque à 4 branches circulaires, dite "Lauburu".
Comment le reconnaître ?
C'est un couteau fort, qui ressemble un peu à un Aurillac, tant par sa lame yatagan que par la forme du manche. Sur les modèles traditionnels, les 10 rosettes proéminentes (technique que l'on retrouve notamment sur son proche voisin l'Agenais) lui donnent un style bien à lui. Les mitres de têtes assez allongées renforcent l'aspect de solidité. Le ressort est généralement assez neutre, les Basques équipés d'une mouche ne sont à priori pas dans le standard. Sans ses rosettes, le Basque devient un couteau plus quelconque dont les contrefacteurs se sont facilement emparés.
Le Basque de collection
La cote des Basques anciens est élevée. L'amateur cherchera un couteau traditionnel à rosettes, ou un modèle plus récent réalisé dans des matériaux précieux ou bois exotiques finement travaillés.
Couteau Basque en corne noire, signé Arthaud-Chosson |
Commentaires
Enregistrer un commentaire