Le Saint-Amans

Certains l'écrivent Saint-Amans, d'autres Saint-Amant, ou encore Saint-Amand ? Selon l'auteur Christian Lemasson, le couteau Saint-Amans date de la fin du XVIIIe siècle. Il a été créé par la famille Bonnet dans le village de Saint-Amans-Valtoret. Suite à l'émigration d'une partie de la famille, on le retrouve à Saint-Amans-Soult, puis à Castre.
Mais il fut surtout fabriqué à Thiers (comme tant d'autres) depuis la fin du XIXe siècle.
Si on peut lui trouver quelques ressemblances avec l'Agenais, sa simplicité, sa ligne si particulière semblent le faire surgir d'un autre âge. Sur certains sites de vente en ligne, il est référencé comme le "Jambette", en raison de la forme de son manche qu'il partage pour l'essentiel avec l'Agenais.
Diffusé dans le sud du Massif Central, on en trouvait pourtant également dans les Pyrennées. Il est vrai qu'un des modèles phare de chez Pallares en Espagne semble clairement inspiré de ce couteau traditionnel.



Comment le reconnaître ?

Habituellement, sa lame est en feuille de sauge, son manche en jambette coupée net à son extrémité, ses côtes généralement en corne (claire) ornées de rosettes proéminentes et ses platines sont en laiton.

Un Saint-Amans signé Thérias au 73

Les modèles plus récents n'offrent pas souvent ces rosettes, la simplicité (et donc la productivité) ayant pris le dessus sur le charme séculaire. Il règne d'ailleurs une certaine confusion sur les modèles récents, certains étant identifiés comme des Agenais, probablement en raison de la ressemblance du manche.
Un Saint-Amans contemporain, par Arthaud-Chosson

Le Saint-Amans a un demi frère, connu sous le nom de Bonnet, qui se distingue par des platines recouvrantes aux extrémités et protégeant la tête et du cul, qui lui donnent des allures plus précieuses.
Le Saint-Amans a un autre jeune demi frère, l'Autan, un néo-régional imaginé par la maison le Sabot, qui se veut inspiré de la forme du Catalan. Ce dernier possède pourtant un manche tellement particulier que l'air de parenté est douteux, en tous cas infiniment plus qu'avec le Saint-Amans.

Pour les collectionneurs

Les modèles contemporains, souvent simplifiés, seront considérés commes des pièces d'entrée de gamme pour l'amateur qui préférera se tourner vers des modèles anciens à rosettes proéminentes, voire avec insert de fil laiton. Comme ce Saint-Amans signé Besset au 31.



Un Bonnet de chez Thérias 73

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